Nous choisissons de ne pas végétaliser en totalité la superficie de la cour d’honneur. Nous condensons et intensifions les interventions végétales pour illustrer un propos : ce jardin secret démontre que le regain du naturel est possible, au cœur de la ville, en tissu urbain dense.
Nous jouons à la fois sur l’effet de surprise, sur la déformation du standard de la cour plantée, et sur la résurgence d’archétypes tel le taillis sauvage, le sous-bois, la douce topographie de talus. Nous prolongeons la mise en culture de la toiture par une végétalisation modulaire des coursives et des terrasses des bureaux, dimension plus verticale, perceptible dès l’entrée dans la cour. D’emblée, cet univers tertiaire démontre sa dimension fertile.
Nous prolongeons sur toute la cour le platelage bois qui l’encadre. Nous en faisons comme un grand plateau progressivement déconstruit, où s’installe un relief inattendu et surprenant. Les lattes de bois sont soulevées, elles s’interrompent pour laisser place à une reconquête végétale. C’est un biotope adapté à ce tissu dense, à ce sol peu ensoleillé.